CV


Kathialyn BORISSOFF
Née le 16-07-1987 à CASTRES

vit et travaille à TOULOUSE

Tél. : + 33 (0)6 83 31 09 57
Email : kathialyn.borissoff@gmail.com
Site internet : http://kathialynborissoff.ultra-book.com/

 

 

Karl Marx en parlant de Hegel dit :
« Hegel note quelque part  que tous les grands événements et personnages historiques subviennent pour ainsi dire deux fois. Il oublie d’ajouter une fois comme [grande] tragédie et la fois d’après comme [misérable] farce ».

 

A travers la performance, la sculpture, la vidéo, la photographie dans mon travail je rejoue certains moments du quotidien et les restitue à ma façon : comme un dialogue entre corps et objet, une narration à tendance burlesque. Par une mise en scène dans un espace neutre ou accentué par un décors, un décalage s’opère souvent entre réalité et absurdité, venant ainsi proposer une pause, une parenthèse dans la routine. Je reprend des objets, des situations et me les réapproprie, les décontextualise, les transforme ce qui révèle des actions où mon corps se retrouve à la fois maitre et esclave de l’objet, de l’environnement. Venant ainsi m’attarder sur des expressions, des mythes, des méthaphores de situations. Décontextualisées, accentuées, par la scénographie, ainsi  rejouant et redonnant une interprétation plus ou moins implicite à tendance caricaturale de ces allégories, de ces archétypes, tout en gardant cette notion de décalage avec une pointe de poésie burlesque.

 

Karl Marx, evoking Hegel, said :
“Hegel noted that all the great historical events and men provide in a manner of speaking two times. He forgets to mention one time for a ‘great’ tragedy and the next time for a miserable joke.” Through performance, sculpture, video, photography, I try to replay in my work some moments of the everyday life, and to re-establish them my way : as a dialogue between the body and the object, as a narration with a burlesque tendency. Staging a neutral space, a discrepancy often happens between reality and absurdity, introducing the possibility of a pause, a slight digression in the routine. I choose things and adapt them to suit my mind, I take them out of their context, I transform them to reveal some actions and situations in which my body turns both master and slave of the object. I’m dwelling on expressions or myths that are dealing with sentiments and life situations. Because I like to go back over
questions that are conveyed by myths of different societies. That is the center of my concern : play again and give again the interpretation of these allegories and archetypes, more or less implicitly, with such an exaggerated tendency,
keeping this
notion of discrepancy but with a touch of burlesque poetry.

 

 

 

 

Kathialyn Borissoff conjugue le subjonctif à un nouveau temps :


le plus-qu’imparfait ! Sa plus belle déclinaison ? Cinq photographies de chaises, fragmentées et mises en équilibre les unes par rapport aux autres, Ostéogénèse imparfaite, qui rendent des parcelles d’objets signifiantes et poétiques. Une fois décontextualisées, démantibulées, réinventées bout à bout, elles questionnent la fragilité des choses… et des êtres. Tout, dans cette oeuvre qui combine la photographie, la sculpture [les chaises ne sont plus des objets du quotidien ] et l’installation, est le fruit d’une déviance de l’objet vers l’imaginaire, d’une réalité vers le chimérique : «l’objet n’est plus que la représentation de l’absence d’un corps». Ce corps tapi dans l’ombre d’abstractions étranges et éphémères. Squelettes de chaises, mais aussi tables, objet de mémoire et réceptacle d’usages, qu’elle utilise comme palimpseste : dépassant l’expérimentation, elle travaille sur les expériences vécues, réelles ou fictives, véhiculées par la table…Ou par le balai, comme dans
sa vidéo performance Curling qui pose un regard décalé et drôle sur le geste banal de balayer. En riant des tâches quotidiennes détournées, Kathialyn Borissoff invente une narration de l’absurde à partir d’un objet ou d’un geste qu’elle met en scène ou chorégraphie [ elle a pratiqué la danse pendant dix ans ] : visible ou suggéré,
le mouvement se glisse à travers l’ossature d’une chaise ô combien humaine, à travers des objets en kit qui déambulent dans un appartement [vidéo d’animation Yta]. Aujourd’hui, plus que jamais, elle s’intéresse aux mythes, aux situations de vie. Même les plus inattendues, comme se filmer se cognant la tête contre une porte
sans oser l’ouvrir ou s’échapper… Une autre représentation de son corps « comme une petite caricature », légère et acide.

 

Kathialyn Borissoff conjugates a new tense of the subjunctivemood:

 

the plu perfect! Its most beautiful declension? Five photographs of chairs, fragmented and in balance in relation to each other, Ostéogénèse imparfaite, which make parts of objects meaningful and poetic. Once out of context, dismantled, reinvented bit by bit, they question the fragility of things… and people. Everything, in this artwork which combines photography, sculpture [ chairs are no longer everyday life objects ] and installation, is the result of the object drifting towards the imaginary, from reality to the irrational: « the object is just the representationof the absence of a body ». This body lurking in the shadow of strange and fleeting abstractions. Chair skeletons, but also tables, memory object and usual receptacles, that she uses as a palimpsest: beyond experimentation, she works on lived experiences, whether real or fictitious, conveyed by the table… Or by the broom, like in her performance video Curling which looks at the mundane action of sweeping in a quirky and humorous way. While making fun of daily chores shown in a different way, Kathialyn Borissof invents an absurd narration based on an object or a gesture that she stages or choreographs [ she has danced for ten years ]: the visible or implied movement sneaks in through the framework of a very human chair, through packaged objects which walk around an apartment [ animated video Yta ]. Today, more than never, she is interested in myths, in life situations. Even the most unexpected ones, like filming oneself banging one’s head against a door without venturing to open it or running away… Another representation of one’s body «as a little [ light and sharp ] caricature».

 

Expositions Individuels
2012     Galerie Susini, Aix-en-Provence, FR.
2007    «E.E.E», École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, FR.

Expositions Collectives
2014      Ouverture d’Atelier d’Artiste 16e édition, invitée par l’Atelier NAAM, Marseille, FR
            
Retour de Biennale Mediterranea 16, Château de Serviéres, Marseille, FR.
2013      Errors allowed, 16e Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et Meditérranée,
              la Mole Vanvitelliana, Ancône, IT.
2011      Quasi una fantasia, la Compagnie, Marseille, FR.  
2010      Espacé, Château d’Avignon, Saintes Maries de la Mer, FR.
2008      Reflecting loop, Mairie d’Aix-en-Provence, FR.
2007      Laboratoire des fictions, École supérieure d’art d’Aix-en-Provence, FR.
            
Reflecting loop, École supérieure d’art d’Aix-en-Provence, FR.
2006      Histoire d’eaux, histoire d’art, Gréoux les bains, FR.
            
In-situ, projet collaboratif encadré par Erik Samakh,
            
Les gorges du Verdon, Esparron, FR.
2005      Ville contre nature, musée Jean Jaurés , Castres, FR.


Editions
MIC MAC, collaboration avec la Maison &. Diffusion, Médiathèque Théodore Monod, Betton (FR), Librairie Éphémère, Nantes (FR) 2014.
MIC MAC, collaboration avec la Maison &. Diffusion, La Micro-Machine, salon de la micro-édition, Amiens (FR), Festival de l’édition Manufactura, à l’Ânon Galerie, Quimper.(FR), Dépôt à la librairie du Festival l’Oeil d’Oodacq, Rennes (FR) 2013.
MIC MAC, collaboration avec la Maison &. Diffusion, librairie le chercheur d’art, Rennes (FR) et à la Galerie des petit carreaux, Paris (FR), Salon de la micro-édition manufacturée et indépendante Rennes (FR), Salon Multiples, Morlaix (FR) 2012.

Publications
Ventillo n°336, Retour de Biennale Mediterranea 16, Château de Serviéres, pages 22, 23 Avril.
Elle n°3563, Retour de Biennale Mediterranea 16, Château de Serviéres, Pages spéciales Marseille et sa région, 11 avril 2014.
La Marseillaise, Retour de Biennale Mediterranea 16, Château de Serviéres,  27 mars 2014.
Zibeline n°72, Retour de Biennale Mediterranea 16, Château de Serviéres, mars/avril 2014.
La Provence, 16e Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et Meditérranée, la Mole Vanvitelliana, Ancône, IT, 28 Mai 2013.
La Marseillaise, Quasi una fantasia, exposition collective opus 2,la Compagnie, Jeudi 1er Décembre 2011.

Catalogues
Errors Allowed, Mediterranea 16, young artist biennale Ancona 2013, «Memory of the present» page 216.
Ancone Mediterranea 16, Biennale des Jeunes créateurs d’Europe et Méditérannée, séléction française, pages 12-13, 2013.
Rencontre, #03 Galerie Susini, pages 28-31, 2012.
le Mensuel, Mairie de Vaison la Romaine, page 9, janvier 2009.
Histoire d’eaux, histoire d’art, deuxiéme Festival d’art environnemental,
catalogue édité par témoignage contemporain, 2007.


Formations artistiques
2011   DNSEP avec Félicitations du jury,
          École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence.


2009   DNAP École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence.
         
ERASMUS à l’Université du Québec à Montréal.